Contre la pauvrophobie
Vite un droit de veto social
La CNAF, la Caisse Nationale d’Assurance Famille, créée pour soutenir la cohésion sociale, le vivre ensemble s’en prend aux plus vulnérables, comme si leur vie n’était pas déjà un parcours du combattant.
Depuis 2010, cette administration publique utiliserait un algorithme discriminant. Plus vous êtes vulnérable plus l’algorithme vous soupçonne: être en situation de pauvreté, être une famille monoparentale ou encore recevoir une allocation adulte handicapé (AAH) vous place en haut de la liste des personnes à contrôler de toute urgence. Une enquête du Monde, LightHouse Report et la Quadrature du net documente la violence du système envers les plus vulnérables. L’administration dément.
Oui, vous avez bien lu.
Et ça se passe en France, depuis 2010, pas dans Black Mirror. Comment est-ce possible ?
Nous demandons la mise en place d'un droit de véto social en Europe.
Ces pratiques honteuses ne sont malheureusement pas isolées, et s’inscrivent dans un contexte politique de réduction des droits des plus vulnérables, signe d’une véritable pauvrophobie d’État, résumée par la phrase d’Emmanuel Macron qui parlait de “ceux qui ne sont rien” :
- Déremboursement des frais dentaires,
- Volonté de supprimer l’aide médicale d’Etat
- Travail d’intérêt général pour familles dites « défaillantes » (lire « pauvres ») proposé par la Ministre des Solidarités et des Familles en personne...
En Europe, la précarité explose. Plus d’une personne sur cinq est menacée de pauvreté ou d’explosion sociale. En cause ? Une Europe qui a trop cédé au marché, et oublié de rendre concret le principe de « ne laisser personne de côté ». Mais aussi des politiques nationales qui, comme en France, nourrissent le mépris, la peur et la stigmatisation des personnes en situation de précarité ; en somme, des pauvres.
Ce n’est pas inéluctable. Il est une mesure qui permettrait de faire de la lutte contre la pauvreté et les injustices sociales la colonne vertébrale de l’action européenne, et par effet ricochet en France : un droit de veto social européen, pour que plus aucune mesure votée dans l’Union européenne ne puisse dégrader les conditions de vie des plus précaires.
Il est temps que l’Europe protège ceux qui n’ont pas bénéficié de la construction européenne, pour que l’Europe, terre de Paix et des Droits humains, prospère.
Avec le droit de véto social européen, toute législation européenne devra démarrer par une consultation des personnes concernées – pour ne plus confisquer la voix des plus fragiles – et évaluer l’impact de tout projet de réforme sur les 10% à 20% les plus pauvres (ex : impact sur le revenu disponible réel ou impact sur le taux de pauvreté) pour éviter toute discrimination socio-économique cachée.
Si ces étapes préalables n’ont pas permis d’aboutir à un texte socialement juste, les populations ou les eurodéputé.e.s pourront saisir une instance indépendante (comme la Défenseuse des droits en France), pour activer le droit de véto et stopper le processus législatif.
Services publics, aides sociales, accès à la santé ou au logement, transition écologique... Donnons-nous enfin les moyens de mettre la pauvreté KO et d’assurer une transition juste pour tous et toutes.
Nous demandons la mise en place d’un droit de veto social en Europe.
Face aux injustices, la solution c'est la mobilisation.
Aidez-nous à rétablir un monde de justice.
Signez et faites signer la pétition.
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